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A partir de 1850,une loi obligeait les communes de plus de 500 Habitants (810 personnes résidaient dans la cité en 1846) à proposer une école pour les filles qui n'étaient alors pas scolarisées. Pour donner une éducation chrétienne à ses jeunes paroissiennes ,l'abbé Ginouillac entreprendra des démarches en vue d'installer un couvent dans le village.
C'est le 21 octobre 1853 que quatre soeurs envoyées par la congrégation de la sainte famille de Villefranche de Rouergue vinrent prendre logement dans une demeure appartenant à Mr Duilhé et louée en son nom par l'abbé Ginouillac .Cette bâtisse qui se dégradait fut ensuite racheté et rénovée par le Marquis Gontaut de Biron Comte de Goas en 1867.
Les filles scolarisées provenaient de la commune mais aussi des communes voisines .En 1882 une institutrice payée par le conseil municipal (au détriment des religieuses ,qui à partir de ce moment ne purent compter que sur les revenus du couvent et la générosité des habitants) vint les rejoindre .Le nombre d'élèves variait de 38 à 48 selon les années ,le nombre de pensionnaires de 3 à 12 .En fin de scolarité ,les elèves passaient soit le certificat d'études primaires ,soit le brevet élémentaire. 1884 fut une bonne année puisque sur 7 candidates présentées au brevet ,il y eut 7 reçues! Par la suite ,au moins trois des élèves de cette institutions deviendront religieuses.
Les recettes provenaient des contributions des familles, de quelques subventions versées par la municipalité et aussi à partir de 1896 d'une pharmacie tenue par les religieuses.
La loi sur les associations et la victoire d'Emile Combes en 1902 qui s'attaque aux congrégations religieuses auront raison de cette communauté devenue florissante. On tentera alors de créer une école libre,mais les moyens n'étaient pas suffisants et les locaux "hors normes...!" obligeront les élèves à rejoindre l'école laïque en septembre 1903
Sur les quatre religieuses,deux durent repartir à Villefranche. Afin d'éviter que le couvent ferme,la paroisse et l'abbé Probert s'engagèrent à pourvoir aux frais d'entretiens des deux autres.Ce qui fut fait jusqu'en 1907.Pendant leur séjour,elles se sont occupés des enfants et de la chorale à l'église ,du catéchisme et de la congrégation des jeunes filles ainsi que de la visite aux personnes malades.
De cette époque,il reste au cimetière une tombe ou reposent deux religieuses ,une plaque en souvenir et une photo de la fondatrice de la congrégation de la sainte famille posé dans une chapelle de l'église. Les locaux abandonnés,alors composés de vaste salles et de chambres remplis de statues et reliques,ont servis pendant la guerre à héberger des réfugiés.Annexé au bâtiment se trouvait un théâtre qui animera le village pendant quelques années.Cet édifice tombera ensuite en ruine et sera démoli.Après un échange l'actuel propriétaire transformera ce terrain en jardin tel qu'on peut le voir aujourd'hui!